MARIAGE JUIF

Qui est juif ?
Selon la loi juive, seuls deux juifs peuvent se marier. Donc, la question qui se pose immédiatement, comment décider qui est juif? Pour les juifs traditionnels, une personne est juive si elle est née d'une mère juive, (la religion du père n'est pas importante) ou une personne convertie par un Beit-Din - un tribunal religieux reconnu. Le judaïsme libéral en Angleterre, soutiennent l'égalité des sexes et reconnait comme juif une personne avec un parent qui est juif, (même si c'est le père) et qui s' identifie comme juif, ou une personne qui a été convertis par un Beit-Din. Étant que je suis un rabbin libéral qui vit à Londres, je prends le point de vue libéral sur cette question. Vous êtes juif si vous avez au moins un parent juif et que vous pouvez montrer que vous identifiez clairement comme juif. Si vous êtes juif selon cette définition, vous avez droit à un mariage juif.

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CÉRÉMONIE
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En tant que cérémonie sacrée à caractère hautement symbolique, le mariage juif doit impérativement s’effectuer suivant des rituels très spécifiques. Ces coutumes sont codifiées dans des textes rabbiniques et la tradition. Obligatoirement le mariage civil doit précéder le mariage religieux. Il n'est pas nécessaire pour un mariage juif d'avoir lieu dans une synagogue, mais il peut avoir lieu ailleurs dans une ville, ou à la campagne, à la plage ou à la montagne.
La cérémonie religieux se déroule fréquemment le dimanche par commodité, mais ce n’est pas obligatoire. Qu’elle soit civile ou religieuse, l’union peut être célébrée n’importe quel jour, à l’exception pour la cérémonie religieux, le jour du Shabbat, les fêtes religieuses, et quelques autres périodes. Le mariage est un acte fondamental qui, seul, permet l’épanouissement du couple. Son but est de créer un foyer dans le bonheur et la fidélité et de soutenir l'appartenance à la communauté juive. En général, deux ou trois rendez-vous avec le rabbin sont nécessaires pour la préparation et l’organisation de la cérémonie. Cela devrait être fait face à face, mais il peut avoir lieu en utilisant Skype ou Facetime.

KALLAH
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Selon la tradition juive la mariée ne pourra pas se marier pendant son cycle mensuel, ni pendant les sept jours suivants. Pour la cérémonie religieuse, moins de 48h avant son mariage, la future mariée devra, se rendre au bain rituel, (mikvé) pour être immergée dans un bain d'eau naturelle. Elle pourra y aller seule. Aucun corps extérieur ne doit venir troubler la pureté de l’eau et le moindre bijou est proscrit. Cette immersion n’est pas exigée pour les l’hommes mais elle n'est pas non plus exclue. Selon la Torah, trois devoirs incombent au mari : nourrir et vêtir sa femme, et la satisfaire sexuellement. Les deux premiers devoirs se comprennent dans une société patriarcale où la femme ne travaillait pas ; quant au dernier point, il participe de l'équilibre psychologique des conjoints.

ALLIANCES
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Pendant la cérémonie le marié remet une alliance à sa future épouse, un anneau sans ornements donc sans pierre dessus. Pour cela, on veille souvent à ce qu'il n'y ait pas d'inscription ni fioritures. Généralement, l'alliance est en argent ou d'or purs, mais ce n'est pas obligatoire que l'alliance doit être en métal précieux, tant que la valeur est d'une «prouta.» C'est un acte unilatéral, le fiancé à la fiancée. La remise de l'alliance est très officielle, car c'est après avoir passé l'anneau à la mariée et devant deux témoins que le couple est déclaré marié. En lui remettant l'anneau, le marié prononce les mots suivants en araméen : « Haré ate méqoudéchète li be tabaâte zo ké date Moché vé Israël ». (Par cette alliance tu es sanctifiée à moi, selon la loi de Moïse et d'Israël.) L'anneau doit être la propriété personnelle effective et déjà payée du marié, et non pas une alliance qui serait déjà celle de la future mariée ou de sa famille. Dans les communautés libérales la mariée donne également une alliance au marié.

DEUXIEME MARIAGE
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Dans la tradition juive le divorce n’est pas un obstacle à un remariage religieux. Le divorce est un choix d'ordre personnel qui entraîne des conséquences publiques mais surtout légales. A l'occasion d'un divorce, il est nécessaire d'assortir le volet civil. Le volet religieux (avec délivrance de l'acte officiel, le guett) est fortement recommandé afin de permettre de futurs remariages Il faudra ensuite respecter un délai de 91 jours correspondant au délai de viduité, avant de pouvoir célébrer un deuxième mariage religieux. Il n'y a aucune raison pour qu'une veuve ou un veuf qui le souhaite ne puisse pas se marier une deuxième fois. Certains couples n'avaient qu'une cérémonie civile quand ils étaient plus jeunes. Pour des raisons différentes, (mais souvent pour plaire à leurs enfants) ils peuvent plus tard vouloir une cérémonie religieuse. Même certains couples qui avaient un mariage religieux souhaitent maintenant une autre cérémonie pour célébrer un anniversaire spécial. De plus en plus les individus dans leur vieillesse décident de se marier afin de profiter de la compagnie d'un partenaire et de soutenir les uns les autres. Tout cela est possible.







CHATTAN
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Dans la loi juive, c'est l'homme qui épouse sa femme et techniquement pas dans le sens inverse. Il lui donne son anneau et Il lui donne sa ketoubah et il brise le verre à la fin de la cérémonie. La mariée reste passive. Ce n'est pas seulement une célébration collective d'une union, mais un acte précis "d'acquisition" qui se fait selon des règles, des formes, des rites et devant des témoins (êdim). Une composante de la validité du mariage se fait par d'abord le geste de d'acquisition, (kiniane ) quand la mariée reçoit et accepte l'anneau du marié. Après l'accord de la kétouba, l'autre composante est la cohabitation dans la maison symbolisée par la chouppah. Si, dans la période talmudique, c'est la femme qui a été acquise, il est aujourd'hui entendu que c'est sa sexualité qui est acquise exclusivement par son mari. Une autre forme d'acquisition se fait par l'isolement véritable des époux, et les communautés Achkénazes prévoient à côté de la chouppah une chambre où les deux époux pourront à la fin de la cérémonie être absolument seuls quelques minutes. Ceci soulignent aussi que c'est également l'union corporelle (yihoud) qui sera le signe complet de l'acquisition. Ce rite ne se fait pas chez les Séfarades de la même manière. Les mariages libéraux sont une cérémonie plus mutuelle et égalitaire, que la cérémonie traditionnelle juive.

KETOUBAH
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Il y a deux mille ans, l’idée d’un contrat de mariage était révolutionnaire. Dans le monde juif et non juif, la femme n’avait alors aucun statut, elle pouvait être répudiée et ne plus bénéficier d’aucun moyen de subsistance.  La kétoubah, fut en fait l’un des premiers acquis majeurs de la lutte pour les droits des femmes. Elle conférait une protection et des garanties financières à l’épouse. Bien que les droits de la femme soient de nos jours, totalement différents, l’esprit de la kétoubah demeure. Dans la tradition juive la lecture de la kétoubah, le contrat de mariage, décline les devoirs de protection, de satisfaction et de respect du marié envers la mariée ainsi que la proclamation de l’inaliénabilité de ses biens personnels. Cet engagement instaure par réciprocité les devoirs de l’épouse envers son mari. Ce contrat est rédigé principalement en araméen. Le rabbin en fait un résumé en français.

MINHAG
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Il y a beaucoup de variantes des coutumes, (minhag) pour les mariages dans les différentes communautés juives. Par exemple les Séfarades ceux sous la chouppah habituellement sont assis, tandis que dans la plupart des mariages Achkenaze, tout le monde sous la chouppah reste debout. Pendant la cérémonie, le couple et leurs invités sont habitués à faire face au rabbin, mais dans certaines communautés, le couple sont assis sur des grand chaises, comme des trônes et font face à leur invités pendant que le rabbin se tient entre les deux. Il est d’usage que le marié et la mariée ne se rencontrent pas le jour avant la cérémonie, d'autres disent pas durant la semaine précédant le mariage. Chacun, séparément, reçoit les invités juste avant la cérémonie. Pour les Séfarades, la cérémonie civile suivie du henné. En France souvent le marié se couvre de son châle de prière, (le talit) mais ce n'est pas obligatoire. Le marié retrouve sa future épouse et pose une voile sur son visage, (le badeken). Cela évoque également Rebecca, voilant son visage avant d'épouser Isaac. Cela fait aussi référence à l’histoire de Jacob qui se retrouva marié à son insu à la soeur de sa promise Rachel. Traditionnellement, au debut de la cérémonie religieuse, la future mariée, si elle est achkénaze, tourne autour de son époux sept fois, ce qui rappelle les sept jours de la création du monde ou encore les sept fois où sont écrites dans la Torah « et quand l'homme prend une femme ». A la fin de la cérémonie, le marié casse avec le pied un verre posé sur le sol et tout le monde crie « Mazel-Tov ». Si les futurs conjoints, appartenez à deux rites différents, il est d’usage d’adopter celui du fiancé.

FÊTE
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Le repas de noce, est agrémenté pars des danses, de musiques, et de la participation active des invités.



CHOUPPAH
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Traditionnellement, la mariée doit se tenir sous la Chouppah à la droite du marié. Le mariage juif est composé de deux étapes. La première s'appelle kidoushin ou iroussine. Il sanctifie les liens d'un couple et les rend exclusifs. Cette partie consiste de la bénédiction des fiançailles récitée et célébré avec une coupe de vin. La deuxième étape, le nisouin, est celle du mariage à proprement dit, par lequel le couple formalise son intention de construire une vie en commune. Il est l’occasion de réfléchir au sens d’une vie à deux et de réunir la famille dans la joie et la spiritualité. Les shevah brachot, (les 7 bénédictions du mariage) sont prononcé.

KIDDOUCHIN
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Deux coupes de vin sont utilisées pendant la cérémonie. Le premier verre est destiné à la bénédiction prononcée pendant les kiddouchin (fiançailles). Le couple boit alors dans la coupe.Le vin, symbole de la joie dans la tradition juive, est associé au kiddouch qui est la prière de sanctification récitée le chabbat et les jours de fête. Le mariage, appelé kididouchin, est la sanctification mutuelle faite entre un homme et une femme. Le rabbin récite alors les sept bénédictions qui protégeront les mariés et leur relation religieuse, sur une deuxième coupe de vin.

MESADER KIDDOUCHIN
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Il n'y a aucune exigence pour celui qui officie à un mariage juif doit être un rabbin, ou même particulièrement bien informé. En fait, il est permis à tout homme même avec peu de compétence d'officier lors d'une cérémonie de mariage où il y a un besoin. Cependant, la célébration d'un mariage ne doit pas être prise à la légère. Strictement dit, ce qui est nécessaire selon la loi juive pour mariage halakhique est relativement facile. Assurer simplement qu'un marié donne à la mariée une alliance (ou autre objet de valeur,) devant au-moins deux témoins avec une simple déclaration d'intention de se marier, c'est le minimum qui est vraiment nécessaire pour un mariage juif. En effet, c'est le marié qui épouse la mariée et non pas dans l'autre sens. Cependant, aujourd'hui, la coutume, est de s'assurer que c'est un rabbin qui officie lors d'un mariage. L'individu honoré d'officier lors d'une cérémonie de mariage est appelé le mesader kiddouchin, qui signifie littéralement «celui qui organise les fiançailles». Seul quelqu'un qui est compétent doit officier. Dans la plupart des communautés, la coutume est de confier au marié de nommer le rabbin qui sert de mesader kiddouchin, mais ce n'est pas inconnu pour qu'il y a plus qu'une personne pour célébrer un mariage juif.

COUPLE
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En France pour se marier dans la communauté juive, les futurs époux devront fournir au rabbin un dossier au-moins trois mois d'avance de la date prévu pour le mariage comportant un extrait d'acte de naissance, un acte de mariage de leurs parents (la kétoubah) ainsi que le livret de famille des parents et des mariés. Mais en ce qui me concentre il suffit que le couple puisse montrer qu'ils sont juifs et qu'il y aura, (ou qu'il y a eu) une cérémonie civile légale. Ce n'est pas nécessaire d'être membre d'une synagogue, ou officiellement de faire partie de la communauté juive.

INFIRMITÉ
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Les personnes handicapées peuvent se marier, à condition qu'elles aient la capacité de comprendre ce que cela implique et la nature d'un tel engagement. Les mêmes règles et avantages s'appliquent à eux comme aux autres.
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